Un peu de respect pour votre sommeil, sinon…


Tout le monde sait que la nuit est faite pour dormir. Pourtant certains n’obéissent pas vraiment à cette loi naturelle, soit par obligation, soit par plaisir. Dans les deux cas, ces derniers ne semblent pas mesurer l’étendue des dégâts que cette attitude autodestructrice pourrait engendrer. Le plus dur dans tout cela, certains s’acharnent à réserver la nuit pour réaliser des travaux qu’il devrait [pourrait] faire durant la journée. Ce comportement est souvent observé chez les étudiants voulant rattraper le temps perdu. À travers ce billet, j’essayerai d‘exposer certains enjeux du manque de sommeil.

Tomber dans le bras de Morphée est  un phénomène naturel réglementé par l’alternance jour et nuit. Il est régulé par une horloge biologique se trouvant dans le cerveau. La tombée de la nuit, donc l’absence de la lumière du jour, sert à déclencher le besoin de se reposer par la libération de l’hormone du sommeil appelée Mélatonine.  Cette hormone produite par la glande pinéale joue un rôle  central dans des rythmes chronologiques chez l’être humain.  Alors quels sont les conséquences d’un manque de sommeil répété sur l’organisme ?

Pour dire vrai, le manque de sommeil affecte tout l’organisme. N’avez-vous pas déjà fait l’expérience d’une nuit blanche ou  d’un réveil après  un sérieux manque de sommeil ? La journée risque d’être catastrophique. Maux de tête, fatigue, manque d’équilibre,… bref, vous vous sentez mal dans votre peau ! Heureusement, vous pouvez  vous récupérer facilement quelques heures plus tard. Mais si cette pratique persiste,  des  complications surviendront au bout de quelques années.

Parmi  les problèmes générés  par le manque de sommeil répété, les plus fréquents sont: l’hypertension artérielle, les maladies cardio-vasculaires,  la dépression, infections virales,  difficultés d’apprentissage et le trouble de la mémoire.

La pression  artérielle correspond à la pression qu’exerce le sang sur les parois des artères. Cette pression varie pendant la journée et la nuit. Et grâce au sommeil que l’organisme se repose, le système cardio-vasculaire en particulier. Selon les recherches, le manque de sommeil est lié à beaucoup de problème de santé cardio-vasculaire, de pression artérielle et  du métabolisme du glucose. Donc une dette du sommeil favorise une hypertension artérielle et un déficit du métabolisme du glucose.

Le système immunitaire garantit la protection de l’organisme à tous les niveaux. Il le défend contre tous les corps étrangers.  Par contre, le manque répété de sommeil abaisse ce système de défense. Donc, il est plus enclin à attraper les maladies infectieuses. Selon une étude étend sur quatre (4) ans, une mauvaise qualité du sommeil augmenterait la vulnérabilité aux infections. Et de nombreux spécialistes soutiennent l’idée  selon laquelle le sommeil joue un role fondamental dans le fonctionnement et la reconstitution de ce système.

En plus des conséquences néfastes somatiques   d’un déficit de sommeil, des problèmes d’ordre cognitif et émotionnel peuvent s’en suivre. Depuis quelques temps, les chercheurs ont donné un précieux éclairage sur la relation entre le sommeil et la mémoire. Selon eux, le sommeil renforce la capacité de mémorisation. Et il y a de forte raison de croire que la fixation des nouveaux souvenirs dans la Mémoire à Long Terme se fait pendant les heures de sommeil.  En outre, celui-ci joue un rôle dans la régularisation des émotions. De surcroit, le sommeil affecte l’apprentissage. D’ailleurs il existe un lien entre les troubles du sommeil et le Troubles de Déficit d’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H).

La dépression qui est un trouble psychologique très grave, semble être indissociable aux troubles du sommeil. Selon les données, 75% des personnes atteintes de la dépression rapportent avoir des problèmes de sommeil.  Et une récente recherche d’une équipe sino-britannique parvient à identifier un lien neural entre la  dépression et les problèmes de sommeil. A partir des techniques d’imagerie, les chercheurs ont pu constater chez les dépressifs et les personnes ayant des problèmes de sommeil,  les zones de leur cerveau se rapportant à la mémoire à court terme, à l’estime de soi et aux émotions négatives sont fortement interconnectées.

Donc  que vous soyez « gros dormeur » ou « petit dormeur », vous devez respecter scrupuleusement votre rythme de sommeil. Dès qu’il se fait sentir à un moment donné de la soirée, ayez la décence de répondre adéquatement à ce besoin physiologique.   Sinon, vous êtes en  proie à de nombreux problèmes d’ordre physiologique et psychologique. Alors, respectez votre sommeil pour mieux vivre!

Jean Rico PAUL

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